La mise en œuvre des Zones à Faibles Émissions prend un nouveau tournant en 2026, avec l’extension du dispositif Crit’Air à 42 villes supplémentaires. Cette évolution, qui coïncide avec les vacances scolaires, suscite des préoccupations chez de nombreux conducteurs. Entre interdictions de circulation et risques de lourdes amendes, la politique se durcit pour accélérer l’abandon progressif des véhicules polluants au profit d’une mobilité plus propre.
L’extension des ZFE en France et les nouvelles contraintes pour les automobilistes
Dès 2026, la France franchira un cap avec un total de 67 agglomérations soumises au régime ZFE. Des villes comme Perpignan ou Mulhouse imposeront désormais l’apposition de la vignette Crit’Air, qui classe les véhicules selon leur niveau d’émissions polluantes.
Ce renforcement vise à limiter l’accès aux zones urbaines pour les véhicules les plus anciens, responsables d’une grande partie de la pollution atmosphérique. Pour les contrevenants, les sanctions sont significatives : jusqu’à 450 euros d’amende en cas de non-respect des règles.
Les véhicules suivants sont parmi les plus affectés par les futures restrictions :
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Diesel immatriculés avant 2011 (Crit’Air 3)
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Essence mis en circulation avant 2006 (Crit’Air 3)
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Deux-roues motorisés datant d’avant 2007
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Utilitaires diesel antérieurs à 2011
L’obtention de la vignette Crit’Air s’effectue uniquement sur le site officiel du gouvernement pour un coût de 3,81 €. Prudence toutefois : des plateformes non officielles surfacturent cette formalité. Il est donc crucial de rester vigilant.
Saint-Sébastien impose sa zone à faibles émissions : un casse-tête frontalier
Du côté espagnol, la dynamique environnementale s’intensifie également. Depuis janvier 2025, Saint-Sébastien a instauré sa propre zone à faibles émissions. Cette ville, très fréquentée par les touristes français, a mis en place des caméras de reconnaissance automatique pour contrôler les véhicules en centre-ville. Problème : ces systèmes ne reconnaissent pas les voitures étrangères.
Pour pallier cette difficulté, la mairie a imposé une règle spécifique : tous les conducteurs étrangers doivent obligatoirement enregistrer leur véhicule en ligne, quelle que soit son année de mise en circulation. Cette formalité, gratuite, est indispensable pour éviter les sanctions.
Les sanctions prévues :
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200 euros d’amende en cas de non-enregistrement
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Majoration de 30 % pour récidive
Ce système est rendu possible par la coopération transfrontalière entre la France et l’Espagne, facilitant le transfert d’informations relatives aux infractions.
Des sanctions sévères pour les automobilistes distraits
L’oubli de cette procédure administrative peut coûter cher. Les amendes sont automatiques et envoyées directement à l’adresse du contrevenant. La procédure est d’autant plus redoutable qu’elle repose sur un système de vidéosurveillance efficace et en constante activité.
Afin d’éviter toute mauvaise surprise, voici les bons réflexes à adopter :
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Vérifier les conditions d’accès sur le site de la ville de Saint-Sébastien avant de partir
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Enregistrer son véhicule via le portail officiel
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Imprimer ou sauvegarder la preuve d’inscription
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Respecter scrupuleusement les périmètres interdits
Les restrictions mises en place des deux côtés des Pyrénées témoignent d’une volonté politique affirmée d’accélérer la transition écologique. Mais elles demandent également une adaptation constante de la part des usagers. Face à ces contraintes croissantes, l’anticipation devient essentielle, en particulier lors des périodes de vacances où les déplacements sont nombreux et les contrôles renforcés.