La 112e édition du Tour de France a baigné dans une atmosphère unique. Dès les premiers jours, une ferveur populaire exceptionnelle s’est manifestée aux quatre coins du pays. Le directeur de la course, Christian Prudhomme, dresse un bilan à la fois enthousiaste et lucide, entre l’immense passion du public et l’insolente domination d’un prodige slovène au sommet de son art.
Une ferveur immense sur le Tour de France à travers le pays
Selon ouest-france.fr, la présentation des équipes sur la Grand-Place de Lille a donné le ton d’emblée : une foule compacte et enthousiaste s’y pressait pour acclamer les coureurs. Ce grand départ en terre du Nord, le 5 juillet dernier, a attiré un public tout aussi massif.
Après neuf ans d’absence, le retour du Tour en Hauts-de-France et en Normandie a suscité une immense joie. Christian Prudhomme l’admet : attendre aussi longtemps n’était pas souhaité, et il promet de ne plus faire patienter ces régions autant.
La ferveur ne s’est jamais démentie, des plaines bretonnes aux sommets alpins en passant par le Massif central, les Pyrénées ou le mont Ventoux, témoignant d’une passion intacte pour le Tour de France.
Une nouvelle génération de fans réenchante la course
Au bord des routes, on voit un public plus jeune que jamais. Les études le confirment : la part des jeunes suiveurs n’avait jamais été aussi élevée. Ce rajeunissement se ressent concrètement dans l’ambiance : les adolescents et les jeunes adultes sont désormais nombreux le long du parcours.
Ce regain de jeunesse s’explique par l’attrait festif et familial du Tour, un rendez-vous estival gratuit et accessible qui réunit toutes les générations. Les plus jeunes viennent autant pour applaudir les coureurs que pour profiter de l’ambiance festive au bord de la route.
En effet, la Grande Boucle dépasse le simple cadre sportif et fait désormais partie du patrimoine français. L’engouement des nouvelles générations ne se dément pas. Christian Prudhomme s’en réjouit : voir des jeunes lui demander des selfies pour eux-mêmes (et non plus seulement pour leurs grands-parents) symbolise à quel point le Tour de France reste vivace et fédérateur.
Un Pogacar intouchable gâche le suspense de la fin du Tour de France
Sur le plan sportif, la bataille entre le double tenant du titre Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar a tenu les suiveurs en haleine pendant deux semaines. Entre vents piégeux, arrivées explosives et premières ascensions alpines, aucun des deux favoris ne voulait céder du terrain.
Dès la mi-course, Pogacar a creusé un écart irrésistible et s’est envolé vers un quatrième sacre, attendu le 27 juillet 2025 sur les Champs-Élysées. Jonas Vingegaard, malgré tous ses efforts, n’a pu que s’incliner face à cette supériorité.
Tel un élève surdoué qui s’ennuie faute de concurrence, Pogacar a écrasé la course. À 26 ans et déjà quadruple vainqueur du Tour de France, le Slovène impressionne. Cependant, Prudhomme reconnaît que cette domination peut rendre la fin de course moins palpitante pour le public, et il espère voir émerger de nouveaux duels pour redonner du piment à la bataille du maillot jaune.
Un succès populaire qui appelle à plus de suspense sportif
La ferveur qui a accompagné ce Tour illustre combien l’épreuve demeure chérie du public. Pourtant, la domination de Pogacar a laissé les amateurs de suspense sur leur faim en fin de parcours. Christian Prudhomme dresse un bilan contrasté mais confiant : l’amour du public reste intact et le spectacle sera au rendez-vous lors de la prochaine édition.