Livraisons d’armes à l’OTAN : le Kremlin riposte après les annonces de Donald Trump

Publié le

Le Kremlin encaisse, analyse et jauge les mots tranchants de Donald Trump, qui a posé un ultimatum de cinquante jours à la Russie tout en vantant de nouvelles livraisons d’armes à l’Ukraine. Dans cet échange à distance, Moscou voit se pointer une pression inédite tandis que l’OTAN observe, prête à transformer ces paroles en actes rapides, le tout sous les yeux d’une Europe nerveuse.

Donald Trump bouscule le Kremlin avec son ultimatum inattendu

Selon bfmtv.com, depuis le 24 février 2022, date du lancement de « l’opération militaire » russe en Ukraine, les combats ne faiblissent pas et ce mardi 15 juillet marquait le 1 238e jour d’un conflit qui secoue l’Europe; chaque soir, le média 20 Minutes dresse encore son résumé détaillé pour ses lecteurs.

Dans ce contexte, Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane très sévères aux alliés de Moscou si aucun accord n’émerge « d’ici cinquante jours ». En un seul trait verbal, l’ancien magnat new-yorkais a replacé la Maison-Blanche au centre du jeu, compliquant la stratégie défensive du Kremlin publique.

Le porte-parole Dmitri Peskov, visiblement peu étonné, juge pourtant les propos « très sérieux ». Selon lui, la décision adoptée à Washington et relayée par l’OTAN sera interprétée à Kiev comme un signal de poursuite de la guerre, donc, prévient-il, un facteur prolongeant un bain de sang déjà trop long.

L’Europe s’organise pour financer les armes promises

Au lendemain de la conférence américaine, le Danemark s’est dit « prêt » à rejoindre le programme d’achats d’armes destiné à Kiev. Son chef de la diplomatie, Lars Lokke Rasmussen, a confirmé à Bruxelles que Copenhague débloquerait des fonds, affirmant que la solidarité européenne doit se traduire par montants concrets.

Le ministre néerlandais Caspar Veldkamp explore la même piste. Il promet d’étudier ce que La Haye peut offrir et précise que chaque contribution sera calibrée selon les annonces de Donald Trump pour éviter les doublons, mais aussi pour faire preuve d’efficacité afin de répondre aux besoins criants de l’armée ukrainienne.

Depuis Stockholm, Pal Jonson assure que la Suède appuiera la livraison de missiles Patriot ainsi que d’autres systèmes. Parallèlement, Berlin, forte de la première économie européenne, s’engage déjà à acheter deux systèmes Patriot, consolidant un front financier commun qui vise à priver Moscou d’un avantage militaire durable sur le terrain.

Donald Trump pousse l’OTAN vers une solidarité renforcée

Alors que Moscou digère l’ultimatum, Dmitri Peskov souligne que Kiev risque d’y voir un encouragement à combattre plus longtemps. Il avertit que chaque cargaison occidentale retarde la table des négociations, donc ajoute, en filigrane, un coût humain et économique que la Russie comme l’Europe finiront par ressentir de façon aiguë.

Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, prévoit de se rendre à Kiev le 21 juillet pour réaffirmer l’appui de Paris. Il martèle que Vladimir Poutine est désormais dans une impasse, son économie paraissant épuisée tandis que ses troupes progressent à peine sur une ligne de front figée depuis longtemps.

Pour l’OTAN, les promesses de Donald Trump fonctionnent comme un test de cohésion. Car si l’alliance livre missiles Patriot, financement coordonné et messages dissuasifs, elle doit aussi garder la porte ouverte au dialogue. Cette gymnastique stratégique vise à contenir l’escalade tout en assurant à l’Ukraine un soutien durable et crédible.

Une équation stratégique toujours loin de se résoudre

Malgré les gesticulations verbales, chaque camp mesure désormais l’étroite marge de manœuvre qui reste. Entre ultimatum commercial, achats d’armement et messages diplomatiques, la trajectoire paraît suspendue à la réaction finale de Vladimir Poutine. Tant que Moscou et Washington camperont sur leurs positions, l’Ukraine endurera un conflit prolongé, tandis que l’Europe s’emploiera, jour après jour, à éviter l’embrasement régional non souhaité.

Laisser un commentaire