« Je suis stressée depuis ce matin, mais je ne lui ai pas montré » : dans le salon des parents d’Isabelle Ithurburu, pour son tout premier 13 Heures sur TF1

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Le générique bleu se lève et, au cœur d’un salon familial, la voix assurée d’Isabelle Ithurburu s’élève pour la première fois à la tête du 13 Heures. Les regards se croisent, la tension palpite, pourtant un sourire discret confirme l’instant. Sans un mot de trop, chacun sent qu’une page essentielle vient de tourner. Tandis que l’écran capte les premiers échos, un souffle retenu embrase la pièce, promettant une suite d’élan.

Sous le toit de Lescar, Isabelle Ithurburu apaise toute nervosité

Il est 12 h 50 passées, la lumière douce traverse le pavillon, et le canapé familier accueille Auguste à gauche, Marie-Madeleine à droite. Le père, posément installé, observe l’écran avec un sourire tranquille, tandis que la mère resserre son gilet, consciente que le moment sera gravé dans la mémoire de la famille.

Le retraité se souvient de l’épicerie Guyenne et Gascogne qu’il tenait au numéro 2 du Foirail jusqu’en 1999. Il glisse que, depuis leur retraite, chaque succès de leur fille n’est plus qu’un bonus, car le bonheur du quartier a toujours compté davantage que les applaudissements lointains venus de Paris.

À côté, Marie-Madeleine confie qu’elle tremble depuis l’aube, pourtant ses messages envoyés par e-mail et texto restent lumineux. Elle refuse de transmettre son trac à leur fille, préférant des encouragements sobres. Ses mains serrent la télécommande, et, malgré le silence, l’amour familial domine chaque respiration au rythme du générique bleu.

Du Foirail à TF1, Isabelle Ithurburu incarne la fierté locale

Au bar Le Foirail, Ali Samaeian a quitté les courses hippiques pour mettre TF1. Le patron explique qu’une présentatrice venue du quartier mérite bien ce geste. Dans la fumée légère, clients et serveurs fixent l’écran, convaincus que l’instant offrira un nouveau regard sur leur quotidien agrémenté d’un regain d’orgueil collectif.

Installé au comptoir, Christian Portron, présent depuis quarante-cinq ans, sirote un demi et sourit. Selon lui, voir une « petite d’ici » sur un grand écran change tout. Il apprécie son allure simple, polie, et insiste, verre levé, sur le fait qu’elle « ne se la pète pas », signe d’une humilité toujours intacte.

À l’antenne, la présentatrice accueille 4,5 millions de téléspectateurs, peut-être davantage en ce 14-Juillet. Le défilé militaire se termine, Marie-Sophie Lacarrau cède la place et l’écran affiche le chiffre 13 entouré d’une lueur bleue. La caméra resserre, l’aventure commence sous les applaudissements du Foirail jusqu’aux collines de Basse-Navarre.

Une prestation solide malgré le conducteur profondément bouleversé

L’annonce matinale du décès de Thierry Ardisson bouleverse le conducteur. Pourtant, la nouvelle présentatrice adapte chaque sujet en direct, remanie les lancements, change l’ordre des reportages et garde son sourire. L’écran rend sa voix claire, son regard ferme, tandis que le plateau agit comme un cocon calme, mais exigeant aussi.

L’émotion gagne l’équipe, car la disparition touche aussi Audrey Crespo-Mara, figure du 20 Heures et épouse du disparu. Derrière la caméra, chacun ajuste casques et micros, pourtant la coordination reste fluide. Les clips arrivent à l’heure, les régisseurs hochent la tête, conscients de la tension qui se glisse entre chaque signal.

Dans le salon, on respire enfin lorsque Isabelle Ithurburu clôt le journal. Auguste rappelle son village d’Arbouet-Sussaute, niché en Basse-Navarre, et affirme que la détermination basque a parlé. À cet instant, la télévision semble plus proche qu’un voisin, car elle reflète l’orgueil simple d’une enfance partagée par mille souvenirs tendres.

Les applaudissements intimes prolongent un présent chargé d’espoir

À Lescar, le poste se met en veille, mais les regards demeurent brillants. Auguste range la télécommande, tandis que Marie-Madeleine souffle lentement. Le Foirail retrouve ses voix habituelles; pourtant, chacun garde en tête le salut chaleureux prononcé devant 4,5 millions de personnes. L’été promet désormais d’autres midis vibrants et, surtout, une fierté renouvelée pour tout un quartier au cœur du Béarn.

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