Ils avaient agressé un joggeur dans le Var : la propriétaire des deux chiens mordeurs fait condamner la Ville

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Une décision récente vient bouleverser le sort de deux chiens mordeurs au cœur d’une polémique judiciaire tenace. L’annulation de l’arrêté ordonnant leur transfert en refuge spécialisé relance un débat sur la responsabilité municipale. Depuis l’agression d’un joggeur le 11 janvier 2023, les propriétaires ont contesté sans relâche chaque décision, jusqu’au verdict du tribunal administratif de Toulon en juin 2025, qui confirme l’erreur initiale.

Comment les chiens mordeurs ont quitté la commune

Selon le site varmatin.com, le 11 janvier 2023, un quinquagénaire s’est fait mordre lors d’une course matinale à Draguignan, avenue de la Vaugine. Deux rottweilers, Ninon et Nolla, appartenaient à la catégorie 2 et ont laissé craindre un risque accru. La gravité des blessures a ainsi suscité une vive inquiétude dans tout le Var.

Le maire a signé un arrêté municipal le 6 juin 2023, ordonnant le placement des animaux chez un tiers. Selon cette décision, deux chiens mordeurs devaient être transférés au Sanctuaire de la dernière chance à Ampus, désigné alors sous le nom de Protection de la biodiversité et des lémuriens de Madagascar (PBLM).

Sur place, l’accueil s’est avéré contesté par plusieurs associations. Les conditions d’hébergement ont rapidement alimenté les critiques. Le lieu a été désigné inadapté par des défenseurs des animaux avant toute inspection. Un contrôle strict a fait défaut selon la justice et les signaux d’alerte n’ont pas été relevés.

Détails des conditions vécues par les chiens mordeurs au refuge

À la demande des propriétaires, Me Moreau a obtenu la suspension de l’arrêté par une ordonnance du 9 février 2024. Ce délai a permis d’attendre le jugement au fond. Les plaignants n’ont pas renoncé à leur combat. Ils conservent l’espoir d’une décision favorable. Elle a souligné l’importance d’un examen approfondi des risques.

Le tribunal administratif de Toulon a rendu son jugement en juin 2025, annulant l’arrêté du 6 juin 2023. Pour les deux chiens mordeurs, cette décision marque un tournant décisif. La justice a estimé que la commune n’avait pas établi un lieu de dépôt adapté avant de prononcer son arrêté.

La commune de Draguignan a été condamnée à verser 1 500 € au titre de l’article L. 761‑1 du Code de justice administrative, en plus des 2 000 € notifiés par l’ordonnance du 9 février 2024. Contactée, la mairie a indiqué qu’elle ne ferait pas appel de cette décision.

Les conséquences humaines et juridiques de cette affaire

La disparition des animaux a ébranlé la famille de Sandrine C. Selon elle, les enfants ont souffert d’un stress intense. Nom, adresse, entreprise et école ont été exposés sur les réseaux sociaux. Des appels à euthanasie ont même été lancés, alimentant une vague de commentaires haineux à l’échelle nationale.

Elle a investi 60 000 € pour récupérer les animaux, multipliant les démarches juridiques. Le combat a fragilisé son couple, mais la détermination est restée intacte. Pour ses enfants, elle espère que cet effort prouve que la persévérance porte ses fruits, ouvrant la voie à un futur plus apaisé.

Ninon et Nolla, deux chiens mordeurs, ont finalement été rendues à leur maîtresse en 2024. Elles s’étaient échappées lorsque le portail se fermait après le passage d’une voiture. Les expertises ont conclu à la non-dangerosité, soulignant que tout chien peut mordre dans un contexte particulier.

Retour vers une famille enfin apaisée après épreuve difficile

Cet épisode illustre le chemin ardu parcouru par une propriétaire déterminée. Après l’annulation de l’arrêté et la condamnation de la commune, le retour des animaux en 2024 a apaisé les tensions. Même si les morsures du joggeur ont soulevé des enjeux sérieux, la persévérance de Sandrine C. montre qu’elle peut désormais envisager un futur plus serein pour sa famille. L’affaire marque une victoire symbolique.

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