Elle désirait parler de Shakespeare, du fish and chips et de la famille royale… Une élève anglaise exclue pour avoir porté une robe aux couleurs de son pays

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Des cris de surprise traversent le couloir quand une élève s’avance, drapée des couleurs vives du Royaume-Uni. Sa robe audacieuse éclaire les murs, tandis qu’un chapeau melon ajoute une touche rétro. Dans cette journée dédiée aux cultures, ce choix vestimentaire provoque un choc inattendu, et la tension grimpe, car fierté et règles scolaires ne suivent pas toujours le même chemin.

Quand la fierté d’une élève choque la salle de classe

Le vendredi 11 juillet, dans le comté de Warwickshire, selon le tabloïd The Sun, Courtney Wright, 12 ans, cette élève, arbore une robe Union Jack imitée de Geri Halliwell et un chapeau melon assorti, raconte lindependant.fr. Elle traverse la cour, salue ses amis drapés d’emblèmes variés, puis gagne la porte principale pour célébrer la diversité.

Brusquement, un enseignant intervient, qualifie la tenue d’« inacceptable » et l’escorte vers une salle d’isolement. La consigne tombe, sèche : aucun cours pour elle aujourd’hui. Assise sur une chaise grise, elle écoute la sonnerie, compte les minutes et retient des larmes devant le tableau d’affichage neutre au fond du couloir.

Alerté par le secrétariat, Gary Wright accourt. En découvrant sa fille humiliée, il signe un registre d’exclusion et exprime son incompréhension. Le soupir qui accompagne sa signature résonne, tandis qu’il promet de défendre l’honneur familial. Sur le trajet, il compose déjà sa dénonciation sur son téléphone vers la presse.

Un père dénonce une exclusion contraire à l’inclusion scolaire

Dès son arrivée à la maison, il confie aux journalistes : « Elle ne devrait jamais se sentir honteuse d’être britannique ». Il fustige une journée censée unir qui, selon lui, pratique la « signalisation de vertu ». Pour lui, l’école publie un slogan offusquant plutôt qu’elle n’enseigne l’ouverture véritable aux enfants présents.

Il rappelle que l’élève, studieuse depuis la 7e année, avait préparé un message vibrant sur Shakespeare, le fish and chips, le thé, la météo et la famille royale. Preuve, insiste-t-il, qu’un patriotisme joyeux peut dialoguer sans heurt avec la découverte attentive des cultures voisines dans le même amphithéâtre prévu.

Une mère ajoute qu’un garçon, vêtu en fermier, a subi la même sanction. Plus surprenant, raconte Gary, les enseignants ont offert à Courtney un vieil uniforme pour rentrer en classe. Un employé a même évoqué qu’une armure ou une tenue d’infirmière serait tolérée, exposant l’arbitraire manifeste aux yeux.

L’élève privée de parole voit l’école présenter ses excuses

La jeune Britannique avait écrit : « Nous aimons boire du thé, parler de la météo et écouter notre famille royale. Notre histoire abrite châteaux, rois, reines, écrivains tels que Shakespeare ». Ces phrases, soigneusement calligraphiées, restent pliées dans son sac, faute d’une scène attentive durant cette matinée de célébration contrariée.

Face aux critiques, le collège publie un message : il promet « un environnement où chaque élève se sent respecté, valorisé et intégré » et formule des excuses « sincères et sans réserve ». L’administration affirme vouloir écouter la famille et tirer de l’incident des leçons concrètes pour les prochains événements de partage.

Dans une lettre antérieure, la directrice Jayne Delves rappelait que cette journée visait à célébrer « la riche diversité culturelle ». Dorénavant, elle annonce la révision des règles vestimentaires afin d’éviter d’autres malentendus, tout en invitant familles et enseignants à dialoguer ouvertement, loin des sanctions surprises observées lors de l’affaire précédente.

Vers une vraie pluralité qui inclut toutes les voix

La controverse rappelle que la diversité n’existe que si chaque identité trouve sa place sans justification pénible. L’épisode de Warwickshire montre qu’un symbole, même joyeux, peut heurter lorsque la règle manque de clarté. En ouvrant un dialogue sincère, l’école peut passer d’un slogan inclusif à une pratique où aucune culture ne s’excuse, ni cache sa fierté sous la peur d’un rappel arbitraire.

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