Depuis le 1er janvier 2025, une nouvelle réglementation est entrée en vigueur en France, imposant de nouveaux réflexes de tri. Elle concerne les textiles, un type de déchet encore souvent mal orienté. L’objectif est clair : encourager l’économie circulaire et réduire l’impact écologique de l’industrie textile, l’une des plus polluantes en France. Les collectivités territoriales et les professionnels sont désormais tenus de mettre en place des dispositifs de collecte séparée pour les vêtements, linges de maison, chaussures ou sacs.
Ce changement s’inscrit dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), adaptée au niveau européen. Même si cette obligation ne s’applique pas encore directement aux particuliers, elle les incite à adopter de meilleures pratiques pour éviter que ces déchets ne finissent dans les ordures ménagères classiques. En effet, il est dorénavant interdit de jeter les textiles dans la poubelle « tout-venant », sauf s’ils sont souillés de substances comme la peinture, l’huile ou sévèrement dégradés (mouillés ou moisis).
Que faire de ses textiles usagés ?
Pour se débarrasser de ses anciens vêtements, plusieurs alternatives existent : les déposer dans des bornes de collecte (plus de 46 000 sont réparties sur le territoire), les apporter en déchetterie, les vendre ou les donner. Des plateformes comme Vinted ou Leboncoin permettent de revendre les pièces en bon état, tandis que les associations caritatives (Emmaüs, Croix-Rouge, etc.) les redistribuent à ceux qui en ont besoin.
Ces bornes sont gérées par des acteurs comme Le Relais ou Re-Fashion, spécialisés dans la collecte et le tri textile. Une fois collectés, les vêtements en bon état sont revalorisés et revendus dans les friperies ou les boutiques solidaires, en France ou à l’étranger. Ceux qui sont trop usés peuvent être recyclés : ils servent alors à fabriquer des chiffons pour l’industrie ou encore des matériaux d’isolation thermique ou phonique pour le secteur du bâtiment.
Des règles locales à respecter pour éviter les sanctions
Si cette obligation ne s’applique pas encore à tous les foyers, elle s’accompagne de règles fixées localement par les mairies ou les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Ceux-ci peuvent imposer des consignes spécifiques, refuser la collecte d’une poubelle mal triée, voire infliger des amendes aux contrevenants.
C’est pourquoi il est recommandé de se rapprocher de sa mairie pour connaître les modalités exactes de tri en vigueur sur son territoire. Car au-delà de la contrainte, ce nouveau geste de tri constitue une opportunité : celle de prolonger la durée de vie des textiles, de limiter les déchets et de participer activement à une démarche écoresponsable. L’engagement de chacun compte pour que cette mesure porte ses fruits.