C’est la première fois qu’on assiste à ça à Golfe-Juan : sur la plage de Vallauris, comment les baigneurs cohabitent avec les œufs de tortue protégés

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L’été offre ses mystères, et la découverte d’un nid marin suscite une effervescence discrète sur le sable. Sur le rivage de Golfe-Juan, des œufs de tortue protégés reposent à vingt centimètres sous la plage du Soleil, abrités derrière une barrière subtile. Ce dispositif étonne tout en préservant la faune, invitant baigneurs et passants à échanger autour de cette coexistence inattendue. Le contraste entre routine estivale et protection animale crée un étonnant dialogue sur le rivage.

Comment Golfe-Juan protège un trésor sous le sable

Selon le site nicematin.com, sur la plage du Soleil, un nid à vingt centimètres de profondeur accueille la ponte d’une tortue caouanne. Ce reptile marin, protégé par la loi, a choisi ce site qui allie chaleur et tranquillité. Le sable fin offre un refuge idéal pour les œufs, à l’abri des regards.

Il y a plus d’une semaine que cette tortue a déposé trente-deux œufs sur le littoral de Golfe-Juan. Encore rare sur nos côtes, cet acte exceptionnel se multiplie lentement, probablement amplifié par le réchauffement global. Les scientifiques observent cette évolution avec attention, car elle reflète l’adaptation des espèces au changement climatique.

Pour assurer la survie des futurs tortillons attendus dans quarante-cinq à cinquante-cinq jours, des barrières ont été dressées autour de la zone. Ces limites claires guident les baigneurs, qui placent serviettes et parasols aux abords du périmètre. Au-delà d’une simple installation, c’est un geste citoyen pour préserver la vie marine.

À Golfe-Juan, les baigneurs fascinés par un mystère marin inattendu

Face aux grillages, les passants s’approchent pour comprendre l’installation. Deux panneaux indiquent un arrêté municipal bloquant l’accès à cette portion de plage. Un second rappelle que l’enlèvement d’œufs ou de nids d’espèces protégées est puni de trois ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.

Marie, habitante des lieux, a installé son transat à deux pas du périmètre. Elle connaissait déjà l’existence du nid grâce aux informations communiquées après la ponte. Son expérience rappelle des vacances passées sur des îles africaines, où des baigneurs avertis découvraient parfois des œufs de tortue le long du littoral.

Un groupe d’amis venu du Pas-de-Calais vit un étonnement inédit à Golfe-Juan : ils fréquentent l’endroit chaque été depuis 1996, mais n’avaient jamais assisté à une telle scène. Entre la découverte d’un obus récent et ce nid protégé, leur séjour se transforme en succession d’événements insolites pour la commune et ses visiteurs.

L’association Émergence veille sur les œufs et l’environnement

L’association Émergence suit la conservation du nid sur le littoral de Golfe-Juan et informe les visiteurs. Sidonie Catteau échange avec les estivants curieux. Son discours souligne les enjeux réglementaires et la fragilité de la tortue caouanne, espèce protégée et menacée le long de nos côtes. Elle ponctue ses explications avec bienveillance.

Depuis la nuit du 17 au 18 juillet, une surveillance accrue encadre le site. Les relevés de température, cruciaux pour l’incubation, indiquent que plus de chaleur raccourcit la période. À Fréjus, des durées de quarante-deux à quarante-trois jours ont déjà été observées, variant selon la nature du sable, précisément étudiés.

Pour prévenir toute incivilité, la police patrouille régulièrement sur l’avenue des Frères-Roustan. La plage du Soleil, dotée de caméras de sécurité, reste sous observation constante. Un poste de surveillance de baignade fonctionne de neuf heures à dix-neuf heures, assurant une veille permanente sur l’installation et rassure les usagers.

Une cohabitation fragile sous haute surveillance, naturelle et citoyenne

Entre respect des lois et fascination, les baigneurs adaptent leurs habitudes pour protéger les œufs de tortue. L’engagement des habitants et des associations crée un climat de solidarité inattendu sur la côte. Grâce à la vigilance policière, aux barrières discrètes et à l’implication citoyenne, cette expérience rappelle combien la préservation de la faune marine dépend de chacun tout en offrant un lien unique avec la nature.

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