Affaire Bertrand Cantat : « Elle vivait dans la terreur », après la déclaration d’une nouvelle enquête, l’espoir d’un procès renaît

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Un coup de tonnerre retentit dans l’affaire Bertrand Cantat. Ce jeudi 24 juillet, le procureur de Bordeaux a annoncé l’ouverture d’une enquête pour violences volontaires avant le suicide de Krisztina Rady. L’espoir d’un procès renaît ainsi après quinze ans de silence. Le témoignage d’un infirmier et la mise en lumière du documentaire Netflix « Le cas Cantat » relancent la quête de vérité.

Les coulisses silencieuses de l’enquête sur Bertrand Cantat

Selon le site france3-regions.franceinfo.fr, ce jeudi 24 juillet, le parquet de Bordeaux a rouvert une enquête préliminaire. Cela pour violences volontaires sur conjoint avant le suicide de Krisztina Rady en janvier 2010. François Saubadu, ex-compagnon de quinze ans, avait transmis aux enquêteurs un message de sept minutes enregistré à l’été 2009. Bertrand Cantat reste visé.

Surpris par cette décision, François Saubadu avoue : “Je ne pensais pas que c’était possible”. Il souligne l’enfer vécu par Krisztina, victime de jalousie et de contrôle obsessionnel. Par ailleurs, des proches confirment ces accusations. L’ancien compagnon espère que cette réouverture permettra enfin de rétablir la vérité sur les violences subies.

À sa sortie de prison, l’ex-chanteur avait retrouvé Krisztina sous le même toit. Ils se voyaient, tandis qu’il surveillait jalousement ses messages. Elle supprimait les siens pour préserver leur liaison. « Elle ne vivait pas dans la peur, elle vivait dans la terreur », rappelle François Saubadu, témoin de ce drame.

La parole retrouvée sur Bertrand Cantat et ses impacts

Lorsqu’il apprend la réouverture de l’enquête via les médias, François Saubadu confie être encore déboussolé. Il se dit très surpris qu’un procureur prenne enfin la mesure de l’enfer vécu par Krisztina. Cette annonce ravive ainsi les années de combat dans l’affaire Bertrand Cantat et l’espoir d’une juste reconnaissance des souffrances subies.

Chaque geste banal ramène François Saubadu à sa peine : un café laissé sur la table, une chanson en fond, un simple mot effacé. Il avoue penser à elle tous les jours lorsque ses habitudes refont surface. Cette présence fantôme accentue le poids du souvenir et la quête de justice.

Après des années de sollicitations médiatiques, il finit par accepter de témoigner dans le documentaire. Ce choix marque un tournant majeur, offrant une plateforme pour faire éclater la vérité. Sa contribution au projet « Le cas Cantat » encourage l’ouverture d’un procès et mobilise l’opinion publique.

De nouveaux témoignages dévoilent l’enfer vécu par Krisztina Rady

L’influence du documentaire Netflix « Le cas Cantat » a poussé le procureur à agir. Un infirmier, Renaud Gaudeul, y décrit des violences physiques graves, soulignant qu’elle a dû se rendre à l’hôpital. Yaël Mellul, présidente de l’association Femme et libre et avocate, évoque douze témoignages inédits pour étayer le dossier.

Contacté par l’AFP, Me Antonin Lévy, avocat de Bertrand Cantat, déclare ignorer cette réouverture. Il rappelle la condamnation à huit ans de prison pour la mort de Marie Trintignant et souligne que le chanteur du groupe Détroit avait été mis hors de cause pour le suicide de son ex-épouse.

La prescription varie pour Bertrand Cantat : le délai de six ans pour violences volontaires sur conjoint est prescrit, tandis que les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner restent ouvertes pendant vingt ans. Le 10 janvier 2010, leur fils de 12 ans a découvert son corps.

Un nouvel horizon pour les victimes et la justice

L’annonce de cette enquête permet d’envisager une reconnaissance légale des violences subies, tout en posant la question du respect des délais de prescription. Les témoignages inédits et le regard porté par le documentaire ont ouvert une brèche dans le silence. Il reste désormais à la justice d’agir, agir pour que la voix de Krisztina Rady trouve enfin un écho dans un procès équitable.

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