Pays basque : la préfecture ordonne à cette étudiante sénégalaise « exemplaire » de quitter la France, ses professeurs se mobilisent

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Entre les murs historiques du Pays basque, une étudiante sénégalaise se retrouve face à une décision administrative inattendue. À 33 ans, Marie‑Thérèse Gomis achève un mémoire tout en préparant son agrément auprès de l’Autorité des marchés financiers. Pourtant, la préfecture des Pyrénées‑Atlantiques l’a sommée de quitter la France. Sa soutenance est prévue en septembre et ses professeurs l’estiment injuste.

Comment l’étudiante sénégalaise excelle dans son mémoire de Bayonne

Selon le site sudouest.fr, cet été, Marie‑Thérèse Gomis finalise un mémoire sur la création, la cession et la transmission de l’entreprise. Elle travaille parallèlement à son agrément de conseillère en investissement délivré par l’Autorité des marchés financiers. Cette démarche illustre son ambition et renforce sa crédibilité dans le domaine spécialisé du droit des affaires.

Pourtant, la préfecture des Pyrénées‑Atlantiques a notifié une obligation de quitter le territoire français exécutoire en août, soit la troisième OQTF en quatre ans. Cette dernière, signée le 10 juin 2025, a vu son référé rejeté par le tribunal administratif de Pau. Une demande gracieuse reste pendante auprès du préfet.

Marie‑Thérèse prépare sa soutenance en septembre tout en menant ces démarches administratives. Elle boucle son mémoire. Cet équilibre entre études et recours juridique souligne son engagement sans faille. Les formateurs assurent que sa réussite renforcera l’impact de ses travaux.

Parcours dense de l’étudiante sénégalaise en droit des affaires

Marie‑Thérèse Gomis a débarqué en France en août 2016 pour un cursus en droit des affaires à Strasbourg. Son parcours l’a menée ensuite à Paris, Mulhouse et Rodez, avant d’intégrer un cycle mastère Bac + 5 « expert en ingénierie patrimoniale » à Bayonne. Chaque étape témoigne de sa détermination.

Sa rigueur et sa curiosité intellectuelle ont marqué son parcours universitaire. Elle s’est distinguée lors de séminaires et d’examens, obtenant des résultats constants et remarquables. Des retours positifs ont suivi ces performances. Dans son cycle mastère, elle a présenté un projet de recherche novateur qui a suscité des commentaires élogieux par la direction de la Talis Business School.

Manuel Herrero, Fabienne Ribes, Jean‑Paul Gibert et Marion Minvielle ont lancé une campagne de soutien pour l’étudiante sénégalaise à Bayonne et au-delà. En attestant de son excellence, ils demandent au préfet de reconsidérer l’OQTF. Leur mobilisation collective illustre l’importance qu’ils accordent à son intégration et à ses perspectives d’avenir.

Les obstacles administratifs mettent en péril son avenir professionnel

Lors d’un stage en 2023, la société agenaise BM Expertise (BME) a repéré son potentiel et l’a embauchée en CDI dès juin 2023. Le contrat a été suspendu pour sa formation à Bayonne, où elle développait des compétences en ingénierie patrimoniale. BME prévoit de lui confier la direction d’un pôle juridique et patrimonial.

Frédéric Bulf atteste que Marie‑Thérèse dirigera avec lui le service juridique patrimonial comme chef de mission et directrice générale associée. Cette perspective confirme son expertise et valide la confiance de BME en son profil. Le document mentionne par ailleurs ses compétences analytiques et sa vision stratégique pour l’entreprise.

Ce troisième OQTF menace l’avenir de l’étudiante sénégalaise, après ceux du Val‑d’Oise en mars 2021 et de l’Aveyron en septembre 2023. L’administration invoque un manquement à l’article L.435‑1 du CESEDA et l’absence d’attaches privées. Marie‑Thérèse dénonce un copier‑coller des précédentes mesures, reflet de la circulaire Retailleau de janvier 2025.

Un appel vibrant pour une juste décision administrative

Professeurs, employeurs et pairs appellent le préfet Jean‑Marie Girier à revoir sa décision pour préserver l’avenir de Marie‑Thérèse, cette étudiante sénégalaise dont l’engagement et le parcours illustrent une intégration réussie. Le recours gracieux déposé offre une ultime chance avant l’audience. Espoir et détermination restent intactes, alors que se joue la reconnaissance de compétences rares et précieuses. Chacun souligne particulièrement l’impact positif de ses contributions au tissu local.

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