Parmi les nouveautés de cette année, une en particulier suscite peu d’enthousiasme parmi les automobilistes : l’extension des voitures-radars privées. Depuis janvier 2025, ces véhicules de contrôle automatisé se sont progressivement déployés dans plusieurs régions françaises. Après leur implantation en Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand Est, Hauts-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire, ils gagnent désormais du terrain dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Au printemps, une centaine de ces véhicules ont commencé à circuler dans le sud du pays. Contrairement à certaines idées reçues, ces voitures ne sont ni autonomes ni équipées d’une intelligence artificielle avancée. Elles sont conduites par des personnes recrutées spécialement pour ce poste, ce qui en fait un nouveau métier en pleine expansion dans l’Hexagone. La campagne de recrutement, loin d’être terminée, s’intensifie encore à la mi-juillet, avec de nombreuses offres d’emploi publiées en ligne.
Un métier qui se développe activement dans toute la France
Avec la multiplication des voitures-radars, la demande de conducteurs est forte. Ces nouvelles recrues ont pour mission de conduire les véhicules de manière anonyme tout en effectuant des relevés de vitesse grâce au matériel embarqué. Les annonces récentes confirment l’ampleur du besoin de main-d’œuvre : les postes sont proposés dans des villes comme Blois, Besançon, Dijon, Pau, Mérignac, Angers ou Auxerre.
Rémunération des conducteurs : des salaires modestes mais stables
Concernant le salaire, la société Mobiom – l’un des acteurs du secteur – indique proposer une rémunération de 1870 euros bruts mensuels, à laquelle s’ajoute une prime mensuelle de 250 euros bruts, soit une rémunération totale avoisinant 2120 euros bruts par mois, ce qui représente environ 1650 euros nets après impôts. Des indemnités de repas complètent ce package. Toutefois, la durée précise du travail n’est pas systématiquement précisée.
Selon des informations communiquées en 2020 par le ministère de l’Intérieur au Sénat, le temps de conduite effectif quotidien est d’environ 5h30, en moyenne. Les conducteurs doivent se tenir prêts à rouler aussi bien le jour que la nuit, en semaine, les week-ends et jours fériés.
Les autres entreprises impliquées dans ce marché sont généralement plus discrètes sur les modalités salariales. Toutefois, les estimations publiques disponibles suggèrent que les salaires proposés se situent bien dans cette fourchette. Une étude de la Ligue de défense des conducteurs, publiée en 2021, évoquait un salaire annuel brut moyen de 22 000 euros, soit environ 1429 euros nets à l’époque. En tenant compte d’une évolution modérée des salaires (moins de 10 % en quatre ans), le revenu actuel tourne autour de 1600 euros nets mensuels pour ces postes.