Dans un contexte budgétaire tendu, le gouvernement envisage de nouvelles pistes pour contenir les dépenses publiques, indique le site droit-finances.commentcamarche.com. Les retraites, qui coûtent environ 350 milliards d’euros par an, sont dans le viseur. Parmi les options discutées figure la suppression de la déduction fiscale de 10 %, aujourd’hui appliquée automatiquement à l’impôt sur les pensions. Ce dispositif bénéficie à plus de huit millions de foyers et permet d’alléger leur fiscalité.
Alors que le budget 2026 se prépare, cette suppression est à l’étude pour générer des recettes nouvelles. Toutefois, cette proposition suscite de vives inquiétudes, notamment chez les retraités encore actifs. Elle remettrait en question un avantage fiscal de longue date, faisant peser une charge supplémentaire sur des contribuables déjà fortement sollicités.
Le sujet est donc hautement sensible : remettre en cause ce levier fiscal pourrait entraîner une contestation sociale, au moment même où le gouvernement cherche à stabiliser les comptes sans trop heurter les classes moyennes.
Pourquoi la hausse frappe les retraités aux revenus supérieurs
Aujourd’hui, la CSG appliquée aux pensions atteint un taux normal de 8,3 %, alors que les salaires et revenus du capital sont taxés à 9,2 %. Cette différence soulève un débat sur l’équité fiscale. Pour certains acteurs économiques, notamment le Medef et la CPME, il est temps d’aligner les taux, afin d’unifier les règles de contribution.
L’idée fait son chemin dans les cercles politiques, sans déclencher de résistance majeure du côté des syndicats. L’alignement serait perçu comme une mesure à la fois pragmatique et potentiellement rentable pour les finances publiques. En cas d’adoption, environ 5,5 millions de retraités seraient impactés. Pour un couple avec une pension mensuelle de 4 000 €, cela représenterait une perte annuelle d’environ 432 €.
Derrière ces chiffres, se cache un véritable enjeu de justice fiscale, mais aussi une menace pour le pouvoir d’achat d’une catégorie de la population déjà fragilisée par l’inflation.
Quel impact sur le budget des foyers retraités
Cette mesure s’inscrit dans une série de réformes visant à réduire drastiquement le déficit public. Au-delà des retraites, l’exécutif s’intéresse aussi aux allocations familiales et à l’assurance chômage. Dans cette logique d’économies tous azimuts, la hausse de la CSG apparaît comme une solution simple à mettre en œuvre.
La présentation du projet de loi de finances est attendue en septembre. D’ici là, les arbitrages se poursuivent. Si le gouvernement retient cette option, les retraités à revenus modestes resteraient protégés, grâce au maintien des taux réduits. En revanche, les classes moyennes supérieures seraient davantage sollicitées, et ce, sans compensation immédiate.
Les ménages concernés pourraient devoir ajuster leurs dépenses, notamment sur l’alimentation, le logement ou les soins. Une charge supplémentaire qui pèserait lourd dans un contexte économique déjà tendu.
Que retenir de cette hausse pour les retraités
L’augmentation de la CSG se profile comme l’un des principaux leviers de financement du budget 2026. Environ 30 % des retraités seraient directement concernés, soit près de 5,5 millions de foyers. L’impact serait significatif, avec une perte annuelle de plusieurs centaines d’euros selon les revenus.
Rien n’est encore acté, mais la mesure reste à l’agenda des discussions gouvernementales. Sa validation ou son rejet jouera un rôle décisif pour l’équilibre budgétaire et l’image sociale du gouvernement. Les retraités, de leur côté, attendent avec appréhension l’issue du vote prévu à l’automne.