La nouvelle est tombée : les seniors de plus de 68 ans seront strictement interdits de conduire à partir de cette date, mais seulement dans ce pays européen

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Depuis le 24 février 2025, l’Italie a instauré une interdiction formelle : les conducteurs de plus de 68 ans ne peuvent plus prendre le volant de poids lourds. Une décision qui crée la surprise et soulève un tollé. Tandis que certains y voient un progrès en matière de sécurité routière, d’autres dénoncent une atteinte directe à la liberté de circuler. Ce choix gouvernemental met en lumière les tensions croissantes entre précaution et autonomie des conducteurs âgés.

Une mesure choc pour les conducteurs expérimentés au volant

L’article 126 du code de la route italien, désormais actif depuis février 2025, interdit formellement aux détenteurs de permis C/CE âgés de plus de 68 ans de conduire des véhicules lourds. Selon le site sfsd.fr, cette nouvelle disposition s’appuie sur des études révélant un affaiblissement des capacités sensorielles et réflexes avec l’âge. L’objectif affiché : prévenir les accidents graves en limitant les risques liés au vieillissement.

Les sanctions sont dissuasives : suspension immédiate du permis, amendes pouvant atteindre 1 200 €, voire interdiction permanente. Par ailleurs, dès l’âge de 65 ans, des examens médicaux deviennent obligatoires et s’intensifient à l’approche du seuil final. Ces contrôles permettent de détecter précocement toute déficience auditive ou visuelle.

En revanche, les titulaires de permis A et B peuvent continuer à circuler, bien que soumis prochainement à un suivi médical plus strict. Cette politique vise une approche préventive, en ciblant les usages à risque, sans généralisation excessive.

Contrôle renforcé pour les seniors de plus de 68 ans

Les conducteurs de poids lourds dépassant les 68 ans devront se soumettre à un contrôle médical complet pour envisager le renouvellement de leur autorisation. Vision, audition, réflexes : rien n’est laissé au hasard. Chaque paramètre est scruté, car sur la route, la réactivité reste une priorité. Ces examens, dont le coût peut grimper jusqu’à 150 €, alourdissent la charge des conducteurs âgés.

Dès 65 ans, un premier bilan médical est imposé tous les deux ans. Cette phase de transition permet d’accompagner progressivement les professionnels vers la sortie. Toutefois, de nombreux concernés dénoncent une procédure stressante, perçue comme intrusive et anxiogène.

Par ailleurs, des questions se posent sur l’accès aux consultations. L’engorgement des cabinets médicaux pourrait retarder les démarches, tandis que l’absence de prise en charge financière accentue les tensions. L’incertitude administrative nourrit le mécontentement des chauffeurs et des associations engagées sur le sujet.

Conséquences pour seniors de plus de 68 ans et familles

Cette nouvelle réglementation affecte profondément la vie des seniors routiers. La perte du permis de poids lourd ne s’accompagne d’aucune compensation salariale ou mécanisme de reconversion. Résultat : des travailleurs expérimentés voient leur carrière brutalement interrompue. Leurs familles, quant à elles, redoutent un isolement croissant et des difficultés économiques.

Du côté des entreprises, la crainte d’un déficit de main-d’œuvre qualifiée se fait déjà sentir. Recruter de nouveaux chauffeurs et les former en urgence constitue un défi logistique de taille. L’expérience accumulée en plusieurs décennies de métier ne se remplace pas facilement, ce qui fragilise la fluidité du transport routier et les délais de livraison.

L’Italie devient ainsi un pays pionnier dans ce domaine, mais aussi très critiqué. D’autres États européens préfèrent des approches plus nuancées : contrôles médicaux allégés ou tests cognitifs à partir de 50 ou 70 ans. Cette diversité des politiques illustre le manque d’unité en Europe, chacun ajustant ses règles en fonction de ses priorités nationales.

Réconcilier sécurité routière et liberté des seniors expérimentés

La mesure italienne cristallise un dilemme majeur : comment concilier prévention des risques et respect des droits individuels ? Si la sécurité routière justifie des contrôles rigoureux, la suppression du droit de conduire engendre souvent détresse et précarité. Pour trouver un équilibre, des solutions intermédiaires existent : simulateurs de conduite, accompagnement personnalisé, formations adaptées…

En misant sur la technologie et la reconnaissance des compétences acquises, il serait possible d’ouvrir une voie plus souple, sans compromettre la sécurité. Car derrière chaque conducteur senior se cache une carrière, une histoire, et un savoir-faire qu’il convient de considérer avec respect et discernement.

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