« Le petit ne voulait pas lâcher son père » : une habitante secourt trois enfants piégés par la marée sur la Côte d’Opale, le père meurt noyé

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La mer rend parfois une joie en famille fragile. Sur le rivage d’Audresselles, la montée rapide des eaux a enfermé des enfants piégés par la marée, tandis que le vent fouettait déjà le sable. Dans cette confusion, un cri a percé le soir d’été et a forcé une habitante à décider en une seconde de défier les vagues pour sauver trois vies.

Une rafale et des enfants piégés par la marée luttent

Mercredi 16 juillet 2025, le ciel pourtant bleu change vite sur la Côte d’Opale. À Audresselles, les vacanciers guettent les mouettes, puis la clameur brise la quiétude, raconte le site ladepeche.fr. Une vague prend soudain du volume pendant que le vent grimpe à 50 km/h et pousse l’écume vers la digue implacable blanche jusqu’à leurs pieds soudain.

Un père allemand de 47 ans voit l’eau cerner la bande rocheuse où il explore avec ses trois enfants et un couple d’amis. Le sable humide devient piège. La distance entre rochers et plage s’allonge. Malgré la panique, il rassemble le groupe, cherche un passage, mais le courant gagne rapidement trop.

C’est alors qu’une habitante entendant les appels fonce vers la mer, téléphone déjà contre son oreille. Elle sait que chaque instant compte pour des enfants piégés par la marée, pourtant les secouristes tardent. Sans hésiter, elle entre dans l’eau glacée, s’accroche à un rocher et tend les bras vers eux.

Le courage d’une voisine sauve les enfants piégés par la marée

Les rouleaux frappent sans pause, mais la nageuse improvisée avance mètre après mètre. Elle saisit d’abord le garçon de 9 ans, le porte contre son épaule et l’éloigne des tourbillons. Le sel brûle ses yeux; pourtant elle se retourne aussitôt pour rejoindre les deux aînés accrochés à une algue gorgée d’eau.

Le frère de 11 ans agrippe son cadet, soucieux de ne pas rompre le lien familial dans l’effroi. Au même instant, la sœur de 13 ans glisse, mais la sauveteuse plonge, prolonge son effort et ramène la fillette à la surface. Tous trois tremblent, leurs lèvres virent au violet sous la brume.

Les secours arrivent enfin et récupèrent les enfants piégés par la marée, mégaphones couvrant le fracas du vent. Les bénévoles réchauffent les jeunes victimes avec des couvertures isothermes, vérifient leurs pouls, constatent un simple choc et aucun danger vital. Leur regard cherche pourtant encore leur père perdu sous les vagues.

Un père emporté rappelle la force imprévisible des marées

Lorsque les pompiers du Codis tirent le quadragénaire hors de l’eau, son visage porte la pâleur des courants froids. Les gestes de réanimation se succèdent, compressions précises, injection d’adrénaline, lueur d’espoir dans chaque souffle artificiel. Pourtant, après de longues minutes, le médecin de bord prononce l’échec malgré tous les efforts.

La préfecture maritime rappelle ensuite, lors d’un communiqué, que la Manche et la mer du Nord n’accordent aucun répit. Selon l’autorité, il suffit de cinq minutes pour transformer une promenade en piège et laisser des enfants piégés par la marée sans issue visible, même par temps clair ou marée calme.

Sur la plage désormais silencieuse, le sable porte encore l’empreinte des pas qui fuyaient. Le couple d’amis, resté impuissant, serre les épaules des trois enfants tandis qu’une sirène emporte le corps vers Boulogne-sur-Mer. Les vagues, elles, reprennent leur rythme, comme si rien ne s’était passé sous la lueur crépusculaire rouge.

Une vigilance renouvelée face aux pièges de l’océan

Chaque été sur la Côte d’Opale, la beauté des paysages rivalise avec la brutalité des courants. Le drame d’Audresselles rappelle que le bruit du ressac peut masquer le danger, même pour les plus attentifs. Garder un œil sur l’horloge des marées, vérifier la météo et rester groupé offrent souvent les précieuses secondes capables de sauver une famille quand les vagues montent vite.

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