L’écart entre les prix classiques et les nouvelles opportunités ne cesse de grandir. Un chiffre attire tous les regards : 4 900 euros du mètre carré. Face à la flambée de l’immobilier, cette annonce fait écho dans une capitale en tension. Ce sont bien des logements accessibles qui s’apprêtent à voir le jour.
La Ville de Paris va mettre en vente 233 logements accessibles
Selon leparisien.fr, dès le début septembre, une opération d’envergure démarre à Paris. La Ville prévoit la mise en vente de 233 logements via le dispositif appelé bail réel solidaire. Grâce à ce modèle, le coût du mètre carré s’aligne à 4 900 euros, un niveau très en dessous des standards actuels.
Ce mécanisme repose sur un principe simple : l’acheteur devient propriétaire uniquement du bâti, tandis que le terrain reste la propriété d’un organisme public. En payant une redevance modique sur le foncier, l’acquéreur évite un coût souvent prohibitif. Cela transforme l’accession à la propriété en solution viable pour de nombreux profils.
Cette stratégie cible les ménages à revenus intermédiaires ou modestes. Ces derniers accèdent ainsi à des logements durables, bien situés et moins onéreux. L’objectif reste clair : démocratiser la propriété au cœur de la capitale sans sacrifier la qualité ni la localisation.
Des zones précises et des profils divers pour l’attribution
Les programmes se concentrent dans des quartiers bien identifiés : porte de la Chapelle, quartier Hébert, porte de Clignancourt, tous situés dans le XVIIIe arrondissement. Ce choix n’est pas anodin, car ces zones font déjà l’objet de transformations urbaines.
La typologie des logements proposés varie entre deux et cinq pièces. Cette diversité répond à des besoins variés, des jeunes couples aux familles nombreuses. En plus, chaque bien respecte les normes environnementales les plus strictes, avec des bâtiments conçus pour limiter les dépenses énergétiques.
Les candidats doivent passer par une procédure claire. Ils s’inscrivent sur le site de la foncière, vérifient leur éligibilité grâce à un simulateur et déposent un dossier complet. La sélection se fait ensuite de façon anonymisée, selon des critères de ressources bien définis, dans le respect des quotas fixés.
Le bail réel solidaire poursuit son expansion rapide en France
L’année 2024 a marqué une nette accélération. Près de 3 709 logements ont été livrés sous bail réel solidaire, soit presque deux fois plus que l’année précédente. Paris figure parmi les zones les plus actives, mais l’Île-de-France, la Côte d’Azur et même la frontière suisse voient aussi ce modèle se déployer.
Certains programmes naissent de la réhabilitation, comme sur l’avenue Jean-Jaurès dans le XIXe arrondissement. D’autres sont entièrement neufs, notamment dans le XXe, sur le site Python Duvernois. Tous respectent des critères stricts, autant en matière d’esthétique que d’impact écologique.
Cette montée en puissance s’inscrit dans une stratégie durable. L’ambition affichée est de livrer chaque année davantage de logements, avec une offre adaptée à chaque foyer. Ce modèle permet aussi de stabiliser le marché, de lisser les inégalités et de garantir un habitat digne à long terme.
Une dynamique nouvelle qui transforme la vision de la ville
Ce changement profond bouleverse la logique classique de l’accession à la propriété. Le bail réel solidaire associe sécurité et économie. Avec un prix plafonné à la revente, les dérives spéculatives sont limitées, tout en assurant une pérennité du modèle.
Les redevances restent très faibles, entre 1 et 4 euros par mètre carré, selon la localisation. Cela permet une maîtrise du budget mensuel pour les familles, sans mauvaises surprises. Chaque contrat, signé pour une durée allant de 18 à 99 ans, assure stabilité et visibilité.
Ce modèle pourrait bien inspirer d’autres métropoles en quête d’équilibre entre densité urbaine et justice sociale. Paris trace ici un chemin ambitieux, conciliant innovation, écologie et inclusion, pour faire des logements un droit accessible et durable.