Marco Mouly, surnommé le roi de l’arnaque, fait face à une dette colossale de 283 millions d’euros envers l’État. Il sera transféré en France afin d’être confronté à ces créances. L’annonce de sa remise génère un intérêt inédit autour des mécanismes financiers en jeu. Enfin, cette étape décisive promet d’exposer l’ampleur de l’affaire sans pour autant en révéler tous les contours.
Une arrestation marquée par l’audace du Marco Mouly racontée
Selon ledauphine.com, ce mercredi en fin de journée, un vol spécial quittera Rome afin de ramener le prévenu à Paris. Arrêté le 30 mars à Rome à sa descente d’avion, il a fait l’objet d’un mandat en France. Pour autant, la procédure s’est déroulée sans heurt, malgré la complexité du dossier.
À l’atterrissage prévu à Roissy, les équipements logistiques seront mobilisés pour l’accueil. L’avocat Me Philippe Ohayon souligne que cette attention paraît excessive pour un dossier jugé secondaire. Pourtant, la mobilisation couvre chaque détail. Ainsi, la France entend finaliser la remise sans délai, avant d’engager les suites judiciaires nécessaires, sans compromis.
Surnommé « roi de l’arnaque », il cumule des dettes colossales auprès de l’État. Âgé de 60 ans, ce profil étonne par la durée de ses manœuvres. Il incarne ainsi une figure hors norme du monde criminel financier. Par ailleurs, ce sobriquet reflète l’étendue de sa fraude, restée unique par son audace.
Marco Mouly confronté aux dettes judiciaires et condamnations
Condamné en son absence le 12 novembre dernier à Paris, le prévenu a écopé de trois ans de prison pour insolvabilité organisée. Selon le tribunal, il a délibérément minoré ses droits d’auteur et prévu son insolvabilité pour échapper aux remboursements. Ainsi, le mandat d’arrêt a renforcé la pression judiciaire sur ce dossier.
L’accusé a été pointé pour minorations dans les contrats d’édition de son livre La Cavale (2022) et détournement de revenus via un partenariat d’influence avec Magali Berdah et Stéphane Teboul. Par ailleurs, la création de la SAS I Trade sans activité réelle a servi à dissimuler des fonds dans un abus de biens sociaux.
De son vrai nom Mardoché Mouly, il a retrouvé la liberté le 2 novembre dernier, après un nouveau retour en prison en mars de la même année. La révocation partielle d’une peine de sursis de 2019 avait ainsi significativement alourdi son cas. Pourtant, certains détails restent encore confidentiels dans le dossier.
Les coulisses d’une fraude à la TVA sur les droits à polluer
En fin juin 2017, Marco Mouly a été condamné en appel à huit ans d’emprisonnement et à un million d’euros d’amende, soulignant ainsi la sévérité face à sa participation à une vaste fraude à la TVA. Les enquêteurs ont montré comment ce mécanisme abusif perturbait le marché des droits à polluer.
Il a aussi été condamné, solidairement avec d’autres prévenus comme Arnaud Mimran, à verser 283 millions d’euros de dommages et intérêts à l’État. Ce montant colossal reflète l’ampleur des transactions occultes du marché des droits à polluer. Ainsi, chaque co-auteur de cette fraude a vu sa responsabilité financière engagée devant les juges.
Sortie en 2021, la série documentaire signée Guillaume Nicloux Les Rois de l’arnaque retrace cette affaire avec minutie. Le personnage y occupe une place de choix, dévoilant ses méthodes et sa stratégie financière. Cependant, la diffusion médiatique n’a pas influé sur l’issue judiciaire, qui reste en suspens jusqu’à nouvel ordre.
Un dernier éclairage avant la remise en France
Le vol atterrira bien à Roissy ce mercredi soir et ouvrira la voie aux formalités judiciaires. Ainsi, la justice pourra examiner en détail les 283 millions d’euros réclamés à l’État. Cette affaire, pourtant jugée secondaire, retiendra l’attention du public et du monde judiciaire. Les prochains jours détermineront si ce dossier hors norme aboutira à une sanction exemplaire et si les mécanismes frauduleux seront définitivement stoppés.