Les automobilistes n’avaient probablement pas besoin de lunettes pour voir venir cette hausse brutale des prix. Pourtant, en seulement cinq ans, le coût du péage sur cette autoroute a grimpé de 30 %, atteignant désormais un niveau inédit. Ce tarif, devenu difficilement supportable pour les vacanciers, transforme leur trajet en véritable casse-tête financier, obligeant chacun à repenser son itinéraire estival avec plus d’attention.
Pourquoi cette augmentation de tarifs concerne l’autoroute A28
Le premier février, les usagers ont découvert une hausse moyenne limitée à 0,92 % sur l’ensemble des autoroutes françaises. Cette évolution modérée tranche avec les pics antérieurs de 4,75 % en 2023 et de 3 % en 2024, marquant une accalmie relative dans le paysage tarifaire. Ce signal semblait annoncer une stabilisation bienvenue.
Certains tronçons ont dérogé à la tendance générale. L’autoroute A28 entre Abbeville et Tours enregistre une progression spectaculaire, contrastant avec l’attentisme observé ailleurs en France et renforçant la perception d’un péage devenu hors de prix pour de nombreux automobilistes. Cette variation surprenante inquiète particulièrement les conducteurs avant le grand départ.
D’après les relevés officiels, le coût du péage est passé de 25,90 € à 33,80 €, soit une hausse de 30 % en cinq ans. Cette progression place ce tronçon au sommet des augmentations nationales. La différence de 7,90 € par trajet renvoie à un surcoût pour chaque déplacement, renforçant l’idée d’une étape inaccessible.
Comment l’autoroute A28 justifie sa tarification ascendante
Ce tronçon géré par Alis fête ses vingt ans d’exploitation. Pour la liaison Rouen–Alençon, l’entreprise évoque d’importants travaux de renouvellement. Cet argument sert à justifier la hausse tarifaire face aux futurs investissements nécessaires.
En un an, le prix du péage a augmenté de 1,50 €, soit un bond de 4,6 %. Ce taux triple l’augmentation moyenne de 0,92 % enregistrée en France pour l’année 2025. Cette flambée accentue l’écart avec les axes routiers et suscite un questionnement sur l’équilibre entre rentabilité et accessibilité pour les usagers.
Le coût atteint 27 centimes par kilomètre. Autrement dit, chaque quatre kilomètres coûte plus d’un euro, tandis que deux minutes à 120 km/h engendrent un euro de dépense. Ce calcul met en lumière le poids financier du trajet, surtout quand il s’ajoute aux frais de carburant et aux autres péages du parcours.
Des itinéraires de contournement pour des trajets plus abordables
Face à cette inflation, certaines sociétés de transport interdisent à leurs chauffeurs l’accès à ce tronçon. Elles optent pour des parcours alternatifs afin de réduire leurs coûts opérationnels. Pour limiter la facture, ces entreprises privilégient les axes secondaires, même si cela rallonge le temps de trajet et complique la logistique.
Il est possible d’éviter l’autoroute A28 en empruntant les nationales N154 et N12. Ce détour gratuit alourdit le trajet d’environ quarante minutes, selon les estimations des conducteurs. Bien que non facturé, ce choix exige un effort de patience pour ceux qui préfèrent éviter les importants péages onéreux de l’A28.
Emprunter l’autoroute A28 reste tentant malgré le coût élevé. Ajouter quarante-cinq minutes à un voyage déjà long pose un dilemme entre budget et gain de temps, ainsi qu’une fatigue supplémentaire en cas de trafic dense. Chacun choisira entre une route rapide mais coûteuse et un parcours plus long mais gratuit.
Choix crucial entre temps et budget à l’approche estivale
Chaque automobiliste doit évaluer ses priorités avant de s’engager. L’autoroute A28 propose un gain de temps notable au prix d’un budget plus élevé, tandis que les itinéraires secondaires offrent une alternative économique avec un délai accru. Chacun adaptera son choix selon que l’urgence, le confort ou l’économie prime, car l’été sur la route se décide avant même le départ. La planification devient ainsi un atout indispensable.